Subject: DU SFA : JOURNEE NATIONALE D'ACTIONS ET MANIFESTATIONS DU LUNDI 12 MARS 2007
A faire circuler de toute urgence
A +
Roland
Vous trouverez ci-joint l'appel du SFA pour la journée nationale d'actions du 12 mars prochain.
A Paris une manifestation aura lieu à 17 h qui partira du Cirque d'Hiver (110 rue Amelot - Paris 11e - M° Filles du Calvaire) pour rejoindre l'Olympia.
Pour information, nous vous joignons également une lettre ouverte à l'attention du public qu'ont rédigée les camarades SFA de la région Ile de France. Faites-en bon usage...
Rendez-vous le 12 mars à 17 h. Venez nombreux !
Le Syndicat français des artistes interprètes.....
Section régionale Ile de France
LETTRE OUVERTE AU PUBLIC
Depuis plus de cinq ans, les salariés du spectacle –artistes et techniciens- sont en lutte permanente contre les réformes successives du régime spécifique d’assurance chômage dit « d’intermittence du spectacle ».
Si nous sommes toujours là aujourd’hui, c’est que notre colère est intacte.
Elle se nourrit et grandit au rythme des paroles reniées, des engagements non tenus, des situations intenables que vivent nombre de nos collègues, de la prochaine exclusion de 40 000 d’entre nous.
Un gigantesque plan social qui ne dit pas son nom.
En 2003, au nom de la rigueur budgétaire, de la moralisation et de la professionnalisation de nos métiers, le Médef et le gouvernement ont engagé une réforme drastique des annexes spécifiques aux métiers du spectacle. Ils ont mis à mal le principe mutualiste de la protection sociale pour y substituer une logique assurantielle et individuelle.
Cinq ans plus tard, organisations syndicales et professionnelles, rapports d’experts, commission parlementaire, et enfin la Cour des comptes elle-même dans son dernier rapport annuel, tous constatent une réforme injuste, coûteuse et inefficace.
Injuste car elle frappe les plus fragiles d’entre nous et améliore sensiblement les revenus de ceux qui travaillent le plus.
Coûteuse car le « déficit » de nos annexes s’est alourdi en indemnisant un nombre pourtant moindre d’allocataires.
Inefficace car elle n’a nullement permis de moraliser la pratique de certains employeurs.
À l’heure où se signe une nouvelle réforme des annexes 8 et 10, nous avons décidé d’entrer, nous aussi, en campagne.
Nous ne sommes pas seulement là pour défendre de légitimes intérêts catégoriels, mais bien pour signifier aux candidats, aux citoyens, au public que l’art, la culture, les œuvres de l’esprit sont un enjeu majeur pour notre pays et pour chacun d’entre nous.
Nous revenons donc vers vous pour dire que nous tenons à ce système d’assurance chômage qui a largement contribué à la mise en place d’une extraordinaire diversité culturelle, favorisant les liens sociaux, la vie des quartiers et des communes.
Nous refusons que ce système soit confisqué au seul profit de la grande distribution culturelle.
Nous voulons défendre une culture du savoir et de l’échange, une culture rendue vivante par sa transmission aux générations futures.
Cette culture qui fabrique de l’amitié, qui est notre plaisir partagé et notre bien commun, vous allez peu à peu la voir disparaître.
Notre résistance concerne nos vies à tous.